Faisons du 7 mars 2023 une grande journée de partage et de joie

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L’appel du Mahatma Gandhi d’avril 1919 à ce « que le peuple entier de l’Inde suspende toute activité le jour venu et jeûne et prie durant 24 heures » est à l’origine d’une des plus grandes grèves que l’Inde, alors sous domination anglaise, ait connue. Cette « Journée de prière et de jeûne », l’une des toutes premières que Gandhi lança, a totalement paralysé l’Inde entière. Ainsi qu’il l’écrit aussi dans son « Autobiographie ou mes expériences de vérité », « l’Inde entière, d’une extrémité à l’autre, villes et villages, observa un ‘hartâl’ complet ce jour-là. Ce fut un spectacle des plus extraordinaires » .

Pourquoi le 7 mars 2023 ne ferions-nous pas « une journée de partage et de joie » ?

Le principe ? Ce jour-là, réunissons-nous, dans chaque ville, dans chaque village de France, sur les places importantes et/ou sur des lieux « stratégiques », pour partager, créer du lien, échanger, chanter, rire, danser… Pour organiser à midi un immense pique-nique.

Réunissons-nous que nous soyons jeune ou vieux, que nous soyons salarié, commerçant, artisan, entrepreneur, chef d’entreprise, agriculteur, retraité, chômeur ou sans-emploi ; que nous soyons seul, en famille, entre amis, avec des collègues.

Réunissons-nous dans un esprit de fraternité et de non-violence.

Bien sûr, s’ils le peuvent, pour une heure, pour une demi-journée, pour toute la journée, les salariés et les fonctionnaires cesseront le travail ; les étudiants et les lycéens, tout comme leurs professeurs, déserteront les salles de cours ; les commerçants baisseront le rideau de leurs magasins ; les artisans n’iront pas sur leurs chantiers ; les agriculteurs délaisseront leurs champs.

Bien sûr, les axes importants longeant ces divers lieux seront occupés par la foule. Et filtrés ou bloqués !

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Le peuple de France doit dire ‘non’ à ce gouvernement. C’est son droit ! C’est son devoir !

L’article 35 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 juin 1793 ne dit-il pas : « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

C’est notre droit et notre devoir de dire ‘non’ à ce gouvernement qui viole nos droits et hypothèque notre avenir à tous.

C’est notre droit et notre devoir de dire ‘non’ à ce gouvernement qui ne fait que vénérer et adorer le dieu ‘Marchés’ et ses apôtres ‘Dérégulations’, ‘Profits’, ‘Privatisation’, ‘Pouvoir de l’argent’, ‘Court Terme’, ‘Indifférence pour la Nature’, ‘Marchandisation’, ‘Plus-value’, ‘Optimisation fiscale’ (pour ne citer que ceux-là) et qui, ce faisant, sacrifient sur leurs autels, de plus en plus de nos concitoyens, leur bien-être immédiat et futur, leur développement et leur bonheur à moyen et long terme.

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Le peuple de France dit ‘non’ à cette réforme des retraites injuste et brutale.

Le peuple de France dit ‘non’ à cette idéologie néo-libérale qui la sous-tend et où les intérêts égoïstes et à court-terme d’une petite minorité (ce ‘1%’) et où son enrichissement dans un effet cumulatif sans fin, entraînent l’appauvrissement et le déclassement des classes moyennes et laborieuses, et donc de l’immense majorité de nos concitoyens.

Le peuple de France dit ‘non’ à ce système où le taux de pauvreté augmente, où le nombre de travailleurs pauvres progresse, où la précarité et ses ravages touchent de plus en plus de gens de tous âges, où les conditions de travail sont de plus en plus pénibles, où le Code du Travail est continûment détricoté, où l’espérance de vie en bonne santé recule, où les injustices de toutes sortes sont de plus en plus nombreuses et flagrantes, où toutes les solidarités sont diminuées quand elles ne sont pas détruites, où les gens sont de plus en plus isolés, où…, où…, où…

Le peuple de France dit ‘non’ à tous ces crédos et à cette doxa qui conduisent à un affaiblissement systématique, quand ce n’est pas une destruction méthodique, de tous nos services publics ; puis à leur privatisation et à leur ouverture à la concurrence toujours synonymes (l’histoire le prouve) de recul de la qualité et de coûts supplémentaires pour les usagers et les utilisateurs. Cela pour tous nos services publics : l’éducation, la santé, la sécurité, la justice, les transports urbains et ferroviaires, l’énergie, l’eau, les télécommunications, le logement social, la culture… ; tous.

Le peuple de France dit ‘non’ à cette Europe qu’on nous impose aujourd’hui, celle des financiers et des marchands, celles des technocrates (non élus) qui obligent nos dirigeants (qui ne demandent que ça) à mener des politiques d’austérité sous toutes leurs formes au nom de critères aujourd’hui dépassés et dont l’objectif ne semble n’être que le nivellement par le bas.

Le peuple de France dit ‘non’ à ce crédo qu’il faut toujours plus produire pour toujours plus consommer ; et donc produire plus encore pour consommer encore plus… alors que l’urgence climatique (les rapports du GIEC sont pourtant assez explicites !) nous incite à produire autrement et à consommer différemment, voire nous en fait une obligation.

Le peuple de France dit ‘non’ à ces multinationales, généralement expertes de l’évasion fiscale, qui engrangent de colossaux superprofits et distribuent des dividendes considérables au lieu de bien rémunérer leurs salariés pourtant confrontés à une forte inflation et à des difficultés croissantes pour tout simplement se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer.

Le peuple de France dit ‘non’ à BlackRock qui veut la fin des retraites par répartition (notre système français) pour y substituer les retraites par capitalisation, sources pour lui d’encore plus de profits.

Le peuple de France dit ‘non’… à mille choses que, depuis des décennies, au nom d’une doxa qu’il rejette, ce gouvernement et les précédents lui imposent sans aucun souci de ses demandes légitimes ; ni de ses souffrances.

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Faisons du 7 mars 2023 une grande journée de partage et de joie.

Faisons du 7 mars une journée où la devise au fronton de nos monuments publics résonne clairement, où chacun de ses trois mots s’exprime avec force et vive pleinement : Liberté, Égalité, Fraternité.

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Il faut une union de la gauche pour les prochaines élections législatives !

Fabien Roussel a proposé à Jean-Luc Mélenchon une union en vue des élections législatives. Ceci n’est qu’un des appels, certes le plus officiel, pour qu’une union de toutes les forces républicaines de gauche (je sais combien cette expression est imprécise mais…) se fasse. Appels qui sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pressants, notamment de ‘simples électeurs’ consternés par le résultat de ce premier tour, inquiets pour l’avenir et qui refusent de se résigner. Certains pourtant expriment des doutes et des objections à ce rassemblement !

Je ne dis pas que du passé, il faut faire table rase ! Mais il y a des moments où travailler ensemble sur ce qui nous unit est bien plus important que de ressasser ses griefs et de ruminer ses rancœurs. Quelle est la réelle urgence ? A quel immense danger devons-nous faire face ?

Que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen qui remporte le scrutin du 24 avril, que ce soit par un néolibéralisme autoritaire ou par une extrême-droite plus ou moins radicale, notre république et notre démocratie seront encore plus mal parties ; je peux presque écrire ‘seront encore plus en danger’ car elles sont déjà bien malades. Cela pour mille et mille raisons qui parfois divergent mais qui, souvent, se recoupent.

Dans les deux cas de figure, on risque d’assister à encore plus de recul(s) de la Liberté (et de nos libertés pour des raisons sanitaires, sécuritaires ou autres), de l’Egalité (avec un accroissement des inégalités dans les divers domaines de notre vie et de notre société) et de la Fraternité (avec encore plus de divisions, d’exclusions, de rejets sous les motifs les plus divers et les plus variés).

Les prochaines législatives constituent un moyen pour la gauche de limiter les dégâts ; il faut qu’il y ait le plus de députés de gauche possible au Palais Bourbon pour défendre nos valeurs !!! Il faut qu’il y ait le plus de députés de gauche possible pour influer, voire orienter, les textes débattus au parlement. On a trop vu ces cinq dernières années combien une majorité parlementaire pléthorique et ‘aux ordres’ ont complètement anesthésié, annihilé le processus démocratique ; le Parlement est devenu une simple chambre d’enregistrement et les députés de la majorité macroniste n’ont cessé de faire montre de morgue et de mépris vis-à-vis de leurs collègues de l’opposition, de toutes les oppositions.

Ainsi, que La France Insoumise / l’Union Populaire et le Parti Communiste, passant au-dessus de toutes les déceptions et les rancœurs, s’allient dès maintenant pour affronter ensemble cette échéance d’une grande importance est une excellente chose. Même si je ne suis pas dupe du calcul du Parti Communiste qui cherche aussi à ‘sauver’ ses députés et, à plus long terme, ses implantations locales.

Les programmes écologiques/climatiques de LFI et de EELV sont très proches. Tout comme ces deux partis sont très proches sur bien des sujets sociaux, sociétaux, économiques. Pourquoi n’y aurait-il pas une alliance pour porter ces combats à la Chambre des députés ? Une alliance gagnant-gagnant pour le plus grand bien de tous.

Le PS ?!? Je pense que certains au PS sont encore de gauche. Non pas les éléphants décatis et rancis et les squelettes ambulants dont les pensées et les idées sont gangrénées par le néolibéralisme le plus pur et le plus dur et qui se sont ralliés et se rallient sans vergogne à Emmanuel Macron. Mais des hommes et des femmes de terrain, souvent tristes des évolutions de leur parti et dont le cœur penche nettement vers des valeurs humanistes, sociales, environnementales…

Il nous faut unir ces différentes forces, au niveau national certes mais aussi et surtout au niveau de chaque circonscription. Nous devons le faire pour pouvoir choisir notre destin et pour qu’il ne nous soit pas imposé par un(e) président(e) dans lequel nous ne nous reconnaissons pas.

Nous éviterons ainsi un éparpillement des voix. Nous aurons alors une coalition des forces de gauche qui permettra d’avoir un poids à l’Assemblée Nationale, même si elle est répartie en plusieurs groupes.

L’échéance des élections législatives est hyper-super-extra-méga importante. Cette étape doit être la plus victorieuse possible. Elle doit constituer une première marche sur laquelle nous pourrons prendre solidement appui pour la suite.

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